Bien loin des canons de beauté du 21ème siècle, Elsie Scheel a été élue « femme idéale » en 1912 parmi 400 étudiantes de l’université Cornell à New York. La jeune fille qui serait aujourd’hui considérée en surpoids incarnait à l’époque la perfection physique. De quoi hérisser les poils de Karl Lagarfeld…
Les mensurations
de Vénus
La jeune femme
aux cheveux clairs et aux yeux bleus pesait près de 78 kilos pour 1 m 74
environ. Des mensurations proches de celles de la Vénus de Milo, bien qu’elle
soit plus grande que le modèle de l’Antiquité… annonçait le journal The Star.
On la décrivait alors comme « une fille splendide et en bonne forme ».
Avec un IMC de
26,8, la belle Américaine se retrouverait aujourd’hui dans la catégorie de
« femmes en surpoids ». Elle entrerait ainsi dans une taille 42-44.
». Elle s’intéresse au sport et à la
mécanique mais aussi à l’horticulture dont elle aimerait en faire son métier. Lors
d’une interview, Elsie affirme qu’elle a un mode de vie sain et qu’elle mange
quand elle en a envie. Eh oui, la minceur était autrefois synonyme de mauvaise
santé !
L’anorexie comme
idéal de beauté
Un siècle plus
tard, on remarque qu’hélas les modèles de beauté n’ont plus rien à voir avec le
portrait de Elsie. C’est du moins le message que font passer les magazines
mettant en couverture des filles plus maigrichonnes les unes que les autres. Il a fallu attendre
2013 pour que la première loi contre l’anorexie
des mannequins entre en vigueur en Israël interdisant les personnes ayant
un IMC inférieur à 18,5 de défiler ou d’être présent dans les médias. Espérons
que les autres pays suivront cet exemple…
Pour être belle
aujourd’hui, il faut ressembler à Mila Kunis, élue en 2012 la femme la plus
sexy de la planète par le magazine Esquire. Comme vous avez pu remarquer, plus
les années passent et plus il faut être maigre pour correspondre à cet idéal.
Même la pulpeuse Marylin Monroe n’a pas le corps des actuels « sex
symbols »hollywoodiens. Heureusement que Beyoncé et Kim Kardashian ont
échappé aux stéréotypes et sont considérées attirantes avec leurs formes
généreuses.
Et si les beautés antiques devaient être adaptées aux normes
actuelles, à quoi ressembleraient-elles ? L’artiste italienne Anna Utopia Giordano
a modifié l’aspect des célèbres Vénus de l’histoire pour qu'elles soient conformes à la femme parfaite de nos jours. Celles-ci se retrouvent avec
une plus grosse poitrine, des jambes et un ventre amigris à la limite de
l’anorexie. Que pensez-vous des résultats ?
Voici la Naissance de Vénus de Botticelli (1484) et la Vénus de Cabanel (1863) :
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