mercredi 15 août 2012

Recours à l’IVG : Il y a t-il un abus de ce droit ?


En lisant la presse et les blogs cette semaine je me suis rendue compte que le sujet de l’IVG était pas mal repris. Tout d’abord par une blogueuse sous le pseudo de Dexterina qui parle de son opinion sur les IVG et c’est toute la toile qui pianote du clavier sur le sujet. Au même moment, je lis un article sur le non accès aux centres IVG dans la Rhônes Alpes ce mois d’aout. Que se passe t-il ?


IVG de confort

Marine LePen et sont mari on jeté un cailloux dans la marre en parlant au printemps de l’IVG de confort. Cette expression, qui n’a rien de médical, a été lancée en février 2009 par le Docteur Grégoire Moutel dans une interview pour le Figaro.

"Beaucoup de professionnels, qui ne sont pas du tout des militants pro-vie, changent aujourd'hui de regard après avoir trop vu de glissements sur la pratique, À l'origine, les indications d'un avortement impliquaient une détresse matérielle ou psychologique de la femme, elles sont aujourd'hui plus de l'ordre du confort, ce qui n'est pas dans l'esprit de la loi."

J’ai pu lire alors des témoignages utilisant cette expression et tout en blâmant les femmes qui choisissent l’avortement comme contraception plutôt que de se raisonner a avoir une sexualité "sécurisée" avec la prise d’une contraception. Emue par des souvenirs douloureux, il y a une incompréhension entre ces femmes qui ont connu la même situation mais l'ont vécu totalement différemment... 

"Alors qu'une femme sur dix avait subi deux ou trois avortements il y a dix ans, elles sont aujourd'hui deux sur dix" selon une étude du Docteur Moutel, responsable du laboratoire d'éthique médicale de l'université Paris-Descartes.


En revanche, toutes les témoignages de femme que j’ai pu lire montraient une compassion envers celles qui ont du choisir l’IVG malgré elles quand l’enfant n’arrivait trop tôt, pas au "bon moment"ou  pas dans les "meilleurs conditions du couple".



Encore faut-il pouvoir avoir accès à l’IVG…

J’ai aussi pu lire cette semaine un article poignant d’une blogueuse expliquant la situation des centres d’IVG dans la région Rhône-Alpes qui avait quasiment tous fermé pour le mois d’août laissant seulement un seul centre, à activité réduite, la responsabilité des demandes d’IVG. La prise en charge est donc très longue et l’attente d’un rendez vous est deviens insuportable pour ces femmes en période de détresse.

Comme elle le précise, certaines partent dans les régions ou départements voisins, quand celles-ci peuvent se le permettre mais laissent les mineurs et les femmes démunies dans une situation intolérable pour un pays se ventant de représenter les droits de l’Homme. Oui, mais pas de la Femme, visiblement.




Le nombre d’IVG pratiqué chaque année reste une des inquiétudes de professionnels de santé en France et réduire ce dernier reste une des priorités pour la ministre de la Santé. Quant au docteur, il souhaite faire réagir ses confrères sur le problème afin de revoir la loi bioéthique sur l'IVG, non pour la condamner, mais pour "repenser son accès et la façon dont ses indications sont posées"

Le retour en force de l’expression de l’IVG de confort par Marine LePen a finalement ouvert un débat… Sans suite ? Je l'espère, pour que chaque femme continue à avoir accès à ce droit...


6 commentaires:

  1. Bonjour !
    J'ai rajouté le lien de ton article au mien ;)
    Merci pour cette avis (tout avis est bon à lire tant qu'il est respectueux ;) )
    Bonne journée!

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  2. Malheureusement, ce droit fondamental est de plus en plus mis à mal et pas seulement par la famille le pen. Les médecins qui ne veulent pas pratiquer, qui font des réflexions, la relégation des centres au fin fond de l'hôpital, de préférence en plein cœur du service maternité et à ce que je vois dans ton article, cerise sur le gâteau, ils ferment au mois d'août !

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  3. Je pense vraiment que chaque femme doit décider si elle veut mettre un enfant au monde ou non. certes, il y a la contraception mais des oublis et des accidents peuvent arriver. Il vaut mieux avorter qu'élever un enfant dont on ne veut pas ou que l'on ne peut accueillir dans les bonnes conditions.
    C'est une honte que les centres ferment au mois d'aôut alors que ces femmes sont dans le stress de la limite de l'autorisation de la pratique...
    Bonne journée à toi en tout cas!

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  4. Pour les jeunes filles nullipare qui ne souhaitent pas prendre la pilule, qui veulent un stérilet se voient encore souvent refuser cette requête.
    Certes le préservatif existe, mais un accident est si vite arrivé...

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  5. De confort, bien sûr, tout le monde sait bien qu'avorter est une partie de plaisir... On prend son bol de popcorn, y va entre copines pour se marrer un bon coup... N'importe quoi !
    C'est un droit essentiel des femmes, qui garantit leur liberté, je suis toujours stupéfaite que ça déranges des soi-disant "bien pensants"...

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  6. Si 2 sur 10 y accède pour une contraception, il faut aussi se poser la question de l'information quand à la contraception. Je pense qu'une femme qui a décidé de se faire avorter3 fois dans l'année, c'est aussi que son médecin n'a pas discuté avec elle, n'a pas trouve LA bonne contraception.... Et c'est ça qui est dangereux je trouve...

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