Escort boys : le nouveau visage de la prostitution masculine

Cent euros par heure, c’est le prix que seraient prêtes à payer certaines femmes pour avoir les faveurs d’un homme. Vous accompagner à un diner, à une journée shopping ou à un événement professionnel, telles sont les missions proposées par ces « escorts boys ».

C’est aujourd’hui un phénomène de plus en plus fréquent en France. Il suffit de jeter un œil sur le web pour voir les multiples annonces destinées aux femmes recherchant un compagnon le temps d’une soirée.

Quand Madame est servie…

Le journal MarieClaire a dressé le profil de ces messieurs qui acceptent de vendre leurs charmes pour de l’argent. Sont-ils tous des gigolos ? Il semblerait que non.  En effet, la nature des prestations proposées varie. Alors que pour certains, il n’y a pas de limites, d’autres préfèrent simplement jouer le rôle d’accompagnateur.

D’après les articles que j’ai lus à ce sujet, il ne s’agit pas toujours de combler un manque de relation sexuelle. Beaucoup de femmes louent les services d’un homme pour lui demander de jouer le rôle d’un mari ou d’un petit-ami lors d’un événement social où elles ne veulent pas afficher leur célibat.

Dans un article publié à ce sujet dans l’Express, Grégoire, un escort boy affirme: “Les clients recherchent souvent une conversation agréable. Je dois être capable de parler de l'actualité littéraire et cinématographique". Pour ce designer qui gagne 2000 euros par mois, ce deuxième métier constituerait donc même une stimulation intellectuelle.

Qui fait appel à des escort boys ?

D’après les interviews que j’ai pu lire, les escort boys sont en général des étudiants ou des jeunes salariés de 18 à 30 ans qui cherchent à arrondir leurs fins de mois. Conscients de leur potentiel de séduction, ils ont tous un travail à temps plein et  n’ont aucune honte à parler de leur double vie. Cette activité s’apparenterait donc plus à un hobby qu’à un travail par nécessité.

Qu’en est il des femmes ? Loin de l’image de nana seule et désespérée que l’on peut avoir, il s’agit surtout d’après les propos des hommes interrogés, de femmes mariées ayant entre 30 et 40 ans, plutôt jolies, à la recherche d’une aventure. Elles viennent d’un milieu plutôt aisé, ont une bonne situation professionnelle et un poste à responsabilité. Leur mari souvent absent, elles préfèrent inviter un jeune escort boy à passer la nuit sous leur couette.

Pour celles qui souhaitent passer toute une soirée avec leur toy boy, cela peut aller de 300 à 500 €  sachant que les frais de restaurant ou autres sorties sont aussi à leur charge.

Alors pensez-vous que ces pratiques sont le signe d’une société plus égalitaire et d’une indépendence sexuelle des femmes?